Ce que je vaux – Un conte inspiré de la rune Fehu
- Tirage de runes
- 10 avr.
- 13 min de lecture
À travers l’histoire de Feo, un adolescent d’aujourd’hui confronté aux réalités du monde, découvre comment la puissance de la rune Fehu — symbole de richesse intérieure, d’énergie vitale et d’élan créateur — peut transformer une vie. Ce n’est pas l’argent, ni le statut, mais la valeur que l’on se donne à soi-même qui détermine notre trajectoire. Une histoire ancrée dans le réel, qui réveille le feu en chacun de nous.

Ce que je vaux
Feo avait 17 ans. Il vivait au 9ᵉ étage d’une tour, dans un appartement qu'il avait toujours connu, trop petit, avec des murs trop fins, et une famille soudée mais fatiguée par la vie. Sa mère travaillait comme aide soignante à l'hôpital. Elle rentrait à l’aube, les traits tirés, les jambes gonflées. Elle prenait soin de siens mais aussi des autres depuis toujours. Elle posait les sacs de courses, donnait un baiser à ses fils, puis s’endormait tout habillée sur le canapé.
Feo, lui, ne demandait rien, il aidait sa mère comme il le pouvait. Il avait compris, depuis longtemps, que dans ce genre de vie, on n’attend pas. On fait avec.
Le lycée ? Il y allait, oui. Par habitude, par nécessité, il n’était pas mauvais, ni brillant. Il était… là. Un pion discret sur l’échiquier. Il rendait les devoirs, évitait les embrouilles, gardait sa fierté dans sa capuche.
Ce qu’il ressentait, personne ne le voyait, d'ailleurs lui-même ne le savait plus. Il portait ça dans le ventre, comme un feu étouffé : une envie de plus, mais il ne savait pas vraiment de quoi. Il n’y croyait plus vraiment. À quoi bon rêver, quand l’ascenseur ne fonctionne plus, quand le frigo est trop souvent, quand plus personne ne te regarde car tu n’as rien à apporter ?
À l’école, Feo était un adolescent tranquille, un peu en retrait, sans être invisible. Mais il avait cette tendance à observer les autres sans vraiment se mêler d’eux. Il se disait que tout était une question de survie, d’avancer sans se faire remarquer. L’important, c’était de ne pas attirer l’attention. Et s’il le pouvait, il ne ferait pas plus d’efforts que nécessaire.
Un jour, après un cours de mathématiques, alors que la plupart des élèves s’étaient précipités vers la sortie, le professeur de physique, l’appela d’une voix calme.
— « Feo, attends une minute. »
Feo, qui s’apprêtait à enfiler son sac, s’arrêta dans un mouvement presque mécanique. Il ne s’était pas vraiment attendu à ce que son professeur lui parle. Ce n’était pas son genre de se faire remarquer, d’être appelé à la fin d’un cours. Il tourna la tête, intrigué mais aussi légèrement agacé par cette interruption.
— « Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda-t-il, une légère moue sur le visage.
Le professeur lui sourit, mais son regard était sérieux, presque insistant. Il se redressa et ferma doucement la porte de la salle, comme s’il voulait préserver une sorte d’intimité. Puis, d’un ton un peu plus bas, presque confidentiel, il s’adressa à Feo.
— « Je voulais te dire que tu es vraiment intelligent, Feo. »
Feo se figea. Cette remarque le surprit. Ce n’était pas le genre de compliment qu’il entendait souvent. Pas de la part des profs, pas dans cet environnement-là. Il haussait les sourcils, incertain de ce que le professeur attendait de lui.
— « Hein ? » lâcha-t-il, plus pour gagner du temps que par véritable curiosité.
M. Lemoine lui sourit doucement, comme s’il savait que cette réaction venait d’un endroit plus profond, de toute la résistance intérieure de Feo.
— « Tu n’es pas du genre à t’exprimer beaucoup, mais je vois bien que tu as une façon de comprendre les choses, une manière de réfléchir qui n’est pas banale. » Il prit une pause, cherchant les bons mots. « Tu pourrais faire beaucoup mieux, tu sais. Tu pourrais vraiment aller loin. »
Feo se redressa légèrement, pris de court. Il n’avait pas l’habitude qu’on lui parle de cette manière. Il détestait ce genre de discussions où on essayait de l’inciter à « faire mieux », à « sortir de sa coquille ». Ces mots sonnaient un peu comme des attentes irréalistes, et il ne savait jamais vraiment comment y répondre. Il baissa les yeux, mal à l’aise. Il n’était pas sûr de ce qu’il devait penser de ces paroles.
— « Mieux ? » répéta-t-il, en se forçant à garder son ton détaché. « Mieux, pour aller où ? »
M. Lemoine le fixa un instant, comme si ses mots avaient touché quelque chose. Il s'approcha un peu plus, sans être trop insistant.
— « Ce n’est pas une question d’endroit, Feo. C’est une question de toi. De ce que tu peux accomplir. Tu crois que tes seules options sont celles qui s’offrent à toi maintenant, mais tu as des ressources en toi dont tu ne te rends même pas compte. » Il marqua une pause, plus intense. « Tu vois, ce n’est pas juste le système scolaire, ou ce qu’on attend de toi. C’est ta vision, ton feu intérieur qui compte. »
Feo, qui avait jusque-là haussé les épaules ou esquivé les compliments, sentit soudain un léger frisson lui parcourir l’échine. C’était étrange. Quelque chose dans la voix du professeur l'avait pris de court. Ce n’était pas une simple remarque, c’était comme une sorte de révélation.
Il détestait l'idée de se montrer vulnérable, d’avouer qu’il se sentait un peu perdu, mais en même temps, une petite voix au fond de lui commençait à murmurer qu’il n’était pas forcément coincé dans cette vie-là. Il avait toujours cru que tout était figé, que les gens comme lui, venant de quartiers comme le sien, avaient peu de chances de sortir du cadre, de se libérer des attentes sociales. Mais là, face à ce professeur, quelque chose venait de s’allumer.
Il se coucha légèrement sur son sac, les mains serrées autour des bretelles. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il se sentait un peu désarmé.
— « Et si je n’y crois pas ? » répondit-il d’un ton un peu plus doux qu’il ne l’aurait voulu. « Si tout ce que j’ai, c’est un futur comme ça ? Un boulot à la con, quelques galères, et puis c’est tout ? Mon père nous a quitté, sacrifié pour une vie meilleure mais au final il en est toujours au même point, juste dans un autre quartier. Mon oncle me l'a dit, les hommes de cette famille sont soit ouvrier soit sur les routes »
Le professeur prit une grande inspiration, ne détournant pas le regard. C’était un regard franc, presque compatissant.
— « Parce que tu peux choisir d’autre chose, Feo. Tu n’as pas à accepter ce que les autres pensent pour toi. Tu as en toi tout ce qu’il faut pour… plus. Et ça commence par croire que tu vaux mieux que ce que tu vois autour de toi. »
Feo cligna des yeux, comme si cette déclaration venait d’un autre monde. Il n’avait jamais vraiment envisagé les choses sous cet angle. Jusqu’à présent, il s’était toujours dit qu’il fallait juste tenir bon, comme sa mère, une femme bonne et courageuse. Que ça suffirait. Mais la manière dont le professeur avait formulé tout ça… ça avait créé un déclic dans son esprit. Et si c’était possible ?
Il n’eût pas le temps de répondre, car déjà, le professeur reprenait, d’un ton plus léger.
— « Je ne te demande pas de changer tout du jour au lendemain, Feo. Juste d’essayer. Crois un peu en toi. Parce que, franchement, si quelqu’un ici peut y arriver, c’est bien toi. »
Feo resta là, à regarder le professeur, encore un peu perdu, un peu étourdi par cette soudaineté. Il se leva, balbutia un « merci » presque inaudible et partit rapidement, le cœur battant un peu plus vite que d’habitude.
À mesure qu'il traversait les couloirs, il se sentit presque ému par ce simple échange. Feu intérieur… Ce concept étrange qu’il n’avait jamais vraiment exploré, mais qui semblait tout à coup si réel, comme si quelqu’un venait de mettre des mots sur une partie de lui qu’il n’avait jamais su comment nommer.
Pendant les vacances de février, un voisin lui proposa un petit boulot dans un entrepôt. Deux semaines. Payé au Smic. Il accepta sans hésiter. Pas pour l’argent — enfin, si, un peu — mais surtout parce qu’il avait besoin de bouger. D’exister ailleurs qu’entre les murs de chez lui. Le matin le premier jour. Métro, bus, marche. Quand il arriva, il faisait encore nuit. L’entrepôt était froid, bruyant, immense. On lui mit un gilet fluo, des gants, et on lui montra comment scanner, soulever, empiler.
C’était répétitif, lourd, sans merci.
Au bout de trois jours, il avait déjà des douleurs dans le dos, les mains grises. Mais il tenait. Il ne se plaignait pas. Il écoutait. Il observait. Il pensait parfois à ses copains qui eux étaient devant leur ordinateurs ou tv à jouer à des jeux vidéos sans se soucier du monde autour d'eux.
Mais c’est là qu’il rencontra le vieux Rafik. Un ancien, un homme qui semble avoir eu plusieurs vies, empreint d'une sagesse et d'un charisme peu commune, le regard doux mais droit. Ce n'était pas un chef, ni un suiveur mais juste un homme… solide.
Un soir, dans le vestiaire, Feo s’écroula sur un banc.
— « Tu tiens le coup, petit ? »
Il haussa les épaules. Puis craqua.
— « À quoi bon ? On se tue pour des miettes. Personne voit. Personne sait. »
— « Tu travaille pour la gloire ? »
— « Non, mais notre travail n'est pas payé à la hauteur de nos efforts, de notre fatigue. On donne tout… et au final, ça ne semble jamais suffisant. On reste dans l’ombre, comme des fantômes. » Il leva les yeux vers Rafik. « J’ai l’impression de passer ma vie à courir après quelque chose, sans jamais l’atteindre. »
Rafik sourit doucement, un sourire à peine perceptible, mais plein de bienveillance.
— « C’est ça, le piège. On passe notre temps à courir après un mirage, à croire que la reconnaissance viendra d’ailleurs. Mais, tu sais, Feo, la reconnaissance qui compte, c’est celle que tu te donnes à toi-même. »
Feo le fixa, un peu déstabilisé.
— « La reconnaissance… de soi ? » Il rit amèrement. « Tu veux dire que je dois m’auto-applaudir pour chaque petite tâche ? »
Rafik haussait les épaules, son ton léger mais porteur d'une grande sagesse.
— « Non, ce n’est pas ça. Mais la véritable richesse ne vient pas de ce que les autres voient de nous. Elle vient de ce que nous sommes capables de créer, de faire avec ce que nous avons en nous. » Il marqua une pause. « Tu te souviens quand tu étais enfant, Feo ? Quand tu faisais une bêtise, tu te sentais bien à l’intérieur simplement parce que tu savais que tu avais agi selon tes propres choix, sans pression, sans chercher à plaire à qui que ce soit. »
Feo réfléchit, un instant perdu dans les souvenirs d'une époque révolue. Il avait oublié cette sensation de liberté, cette certitude d'agir pour soi, sans attendre de validation extérieure. Il secoua la tête, ramenant ses pensées à l'instant présent.
— « Mais maintenant, tout est différent. Tout est calculé. Tout est centré sur l’apparence, la compétition, l’image que tu renvoies. »
— « Et c’est là que tu t’égares, Feo. Parce que tu crois que la valeur de ton travail doit être validée par ceux qui ne comprennent pas ton feu intérieur. » Rafik s’assit à côté de lui sur le banc, son regard toujours fixe, mais empreint de cette sagesse tranquille qu’il semblait toujours porter avec lui. « La vraie question, c’est : qu’est-ce que tu choisis de faire quand tout autour de toi semble n’avoir aucun sens ? C’est là que tu découvres la véritable richesse. »
Feo haussait les sourcils, intrigué, mais toujours un peu sceptique.
— « La vraie richesse ? C’est quoi, alors ? » demanda-t-il, comme un enfant cherchant des réponses simples.
Rafik sourit. Ce n'était pas un sourire plein de réponses immédiates, mais plus un sourire plein de compréhension.
— « La richesse, Feo, ce n’est pas l’argent. Ni les objets. C’est ce que tu portes en toi. Ce feu que tu nourris, même quand personne ne le voit. » Il marqua une pause, puis ajouta, plus doucement : « C’est un feu qui te pousse à continuer quand tout semble tomber autour de toi. Et ce feu, c’est une force que l’on oublie souvent, mais qui est là, cachée en toi. »
Feo, perplexe, se tourna vers lui.
— « Mon professeur m'a dit un peu la même chose, vous semblez n'avoir que ce mot là à la bouche. Et comment je trouve ce feu, moi ? Comment je fais pour le sentir en moi ? »
Rafik sortit alors un petit galet noir, poli par le temps. Il le tint dans sa main et le tendit à Feo. Sur la pierre, il y avait un symbole gravé, un F tordu.
— « Tu sais ce que c’est ? » demanda-t-il.
Feo prit la pierre dans ses mains, la faisant glisser entre ses doigts. Elle était lisse et étonnamment tiède, comme si la pierre elle-même avait une énergie. Il observa le symbole, sans vraiment savoir quoi en penser.
— « Non, ça ressemble à une sorte de symbole ancien, mais… je ne sais pas ce que ça veut dire. »
Rafik sourit doucement, l’air satisfait de sa curiosité.
— « Ce symbole, c’est une rune. Une très ancienne. Ça s’appelle Fehu et tu la porte en toi, tu porte son nom Feo. » Il marqua une pause avant d’ajouter, d’une voix calme mais déterminée : « Cette rune représente la richesse. Mais pas celle qu’on t’enseigne. Celle qu’on porte à l’intérieur. »
Feo haussait les sourcils, encore plus intrigué.
— « Mon prénom ? La richesse ? C’est quoi, cette histoire… je croyais que c’était juste un truc mystique, une légende. »
— « Non. C’est bien plus que ça. Fehu, c’est la richesse que tu portes en toi. Pas celle qui vient de l’extérieur, mais celle que tu choisis de nourrir chaque jour. » Rafik le regardait avec intensité, son regard perçant, comme pour l’aider à comprendre. « Fehu, c’est ton feu intérieur. C’est ce qui te pousse à faire quelque chose, même quand personne ne te regarde. C’est l’énergie, l’honneur, et le pouvoir que tu as en toi pour transformer ton quotidien. »
Feo sentit un léger frisson en prenant la pierre, comme si quelque chose s’éveillait dans son ventre. Un écho. Une chaleur. Comme si la pierre répondait à son propre feu intérieur.
— « Et tu crois que j’ai ce feu? je suis banal et invisible ... » demanda-t-il, la voix presque tremblante, comme un homme qui commence à douter de tout ce qu’il croyait savoir.
Rafik hocha la tête avec assurance.
— « Oui, je crois. Ce feu est en toi. Mais c’est à toi de le nourrir, de le choisir. » Il marqua une pause, le regard d’un homme qui en sait plus qu’il ne dit. « Et une fois que tu l’auras trouvé, tu verras… tu ne seras plus jamais le même. »
Feo serra la pierre dans sa main, la chaleur toujours présente, presque vivante. Il sentait une nouvelle énergie, comme si quelque chose en lui s'était réactivé. Pour la première fois depuis longtemps, il avait l’impression d’avoir trouvé un sens à tout ce qu’il faisait. Peut-être pas la gloire, peut-être pas la reconnaissance, mais une richesse qu’il n’avait jamais cherché avant : celle d’être fidèle à lui-même.
Les jours passèrent. Le travail restait rude. Mais quelque chose avait changé. Feo n’agissait plus pour survivre. Il agissait pour construire, il tirait une leçon de chacune de ses journées, chacune de ses discutions avec ses amis, il s'ouvrait aux monde qui l'entourait.
Il se mit à aider les nouveaux. Il défendit une collègue insultée. Il gagna le respect de tous, sans hausser la voix. Juste en étant là, droit et fier de ce qu'il était.
Quand le contrat se termina, le chef lui proposa un poste. Il refusa.— « Merci. Mais j’ai d'autres projets, des choses à apprendre. »
Il retourna au lycée. Et là encore, il changea. Il participait. Il écoutait. Il posait des questions. Il préparait un dossier pour des études supérieures, mais rêvait plus loin encore.
Il n’était plus un pion. Il devenait un pilier.
Un soir, son petit frère rentra, les yeux rouges. Il avait volé un goûter. Ses camarades l'ont dénoncé, il se sentait humilier et ne voulait plus retourner au collège.
— « J’avais faim… J’voulais pas… »
Feo ne cria pas. Il sortit simplement la rune de sa poche, et la plaça dans la main de son frère.
— « Tu sais ce que c’est ? C’est toi, ta force, ta valeur, ne l’oublies pas. Nourries la, même quand tout le reste s’écroule. »
Son petit frère ne comprit pas tout, mais il serra la pierre et Feo sut que la flamme venait de passer à son frère et qu'elle l'aiderait à son tour.
Un frisson de fierté le traversa. Il savait, au fond de lui, que cette flamme, cette énergie silencieuse et persistante, finirait par faire son chemin à travers lui, à travers leur famille, à travers le monde. Il se rappelait encore de ce jour où tout avait changé, quand le professeur l'avait poussé à croire en quelque chose de plus grand que les murs de l'appartement, plus grand que l'ombre dans laquelle il avait vécu pendant si longtemps.
Aujourd'hui, il savait qu'il valait plus que ce qu'il avait cru possible. Pas parce qu'il avait décroché un diplôme, pas parce qu'il avait changé le monde — mais parce qu'il avait enfin accepté que sa valeur ne dépendait pas des attentes des autres, mais de la manière dont il choisissait de vivre, de grandir, d'évoluer.
Il se tourna vers son petit frère, qui, malgré son regard encore embué de larmes, semblait plus calme, plus serein. Feo posa une main sur son épaule.
— "Tu vas t'en sortir," dit-il, d'une voix douce mais assurée. "Et si tu doutes, souviens-toi de ce que tu portes en toi. Ce feu. Ce feu qui ne s'éteint jamais."
Son petit frère le regarda, un faible sourire se dessinant sur ses lèvres. Il ne comprenait peut-être pas tout, mais il sentait que quelque chose de puissant se passait. Il avait une lueur dans les yeux, un début de compréhension qu'il n'aurait pas eu quelques mois auparavant.
Feo se leva, prêt à partir pour une nouvelle journée. Chaque jour était un pas de plus vers ce qu'il avait décidé de devenir : quelqu'un de solide, quelqu'un qui ne courait plus après la reconnaissance des autres, mais qui avançait pour lui-même, nourrissant ce feu intérieur qui lui donnait la force de se relever, encore et encore.
Il savait que le chemin serait encore long, semé d’embûches, mais cette fois, il n’avait plus peur. Le monde autour de lui pouvait sembler dur et indifférent, mais il n'était plus un pion. Il était devenu un pilier, un homme prêt à forger son propre destin. Le feu brûlait en lui, et rien ni personne ne pourrait l'éteindre.
Feo se tourna une dernière fois vers son frère, qui, avec la pierre dans sa main, semblait prêt à affronter ses propres démons. Il sourit, un sourire plein de promesses et de confiance. Ce soir-là, il s'endormit paisiblement, le cœur léger. Il savait désormais ce qu'il valait.
Morale :
Fehu, ce n’est pas ce que tu possèdes, c’est ce que tu nourris à l’intérieur de toi. Ce n’est pas l’argent, ni le statut, mais la façon dont tu restes debout, la capacité à créer de la valeur là où il n’y en a pas encore, à bâtir même au milieu des ruines. La vraie richesse, c’est toi, ta force, ta vision, ton feu.
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